Un principe s’est imposé sans débat, presque brutal dans son évidence : à l’ESCP, la plateforme MySchool n’est plus un accessoire, mais bien le centre de gravité de la vie académique. À partir de là, la mutation numérique change de rythme, et de visage.
Intention de recherche : Comprendre comment l’ESCP renouvelle l’usage de MySchool, quels changements cela implique pour l’enseignement et la gestion pédagogique.
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Objectifs de l’article : Présenter les innovations mises en place, analyser leurs impacts concrets sur les étudiants et le corps enseignant, situer cette mutation dans le contexte plus large de l’évolution de l’éducation supérieure.
Ton à adopter : Factuel, direct, sans effet de manche.
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En 2023, l’ESCP a imposé un changement de protocole pour l’utilisation de MySchool, rendant obligatoire l’intégration des modules d’évaluation continue dans toutes les filières. Cette obligation s’est accompagnée d’une migration technique, sans phase pilote préalable, qui a surpris plusieurs départements. Certains enseignants ont vu leurs marges de manœuvre pédagogiques réduites, tandis que d’autres ont découvert des possibilités inédites d’individualisation des parcours.
Plan de l'article
- MySchool à l’ESCP : pourquoi la plateforme marque-t-elle un tournant dans l’enseignement supérieur ?
- Des usages inattendus qui transforment la vie étudiante et académique
- Quels défis et opportunités pour les enseignants face à cette mutation digitale ?
- Vers une nouvelle expérience éducative : les promesses d’une école connectée et collaborative
MySchool à l’ESCP : pourquoi la plateforme marque-t-elle un tournant dans l’enseignement supérieur ?
MySchool ESCP ne se contente plus d’être un simple outil administratif. Pensé dès l’origine comme un socle pour toute la communauté, ce portail digital centralise dossiers, cours, plannings, documents officiels et échanges, dans un environnement où chacun module son espace selon ses besoins. Les 7 100 étudiants et 5 000 cadres-dirigeants, venus de plus de cent vingt pays, y trouvent leurs repères. Derrière ce virage, une équipe menée par Charles Lefebvre du Preÿ a misé sur la personnalisation et la simplicité d’usage, pour placer la navigation au service de l’utilisateur.
La plateforme déploie un éventail de fonctionnalités : gestion des emplois du temps, accès simplifié à tous les supports pédagogiques, classes virtuelles conçues pour s’adapter aux rythmes et contraintes des différents profils. La mise en place des outils de vidéoconférence, orchestrée par Yves Bertoncini, et le système de notifications sur-mesure fluidifient les interactions internes, tout en accélérant les réponses aux sollicitations.
Pour mieux comprendre ce que MySchool propose concrètement, voici les piliers qui structurent son usage aujourd’hui :
- Gestion académique centralisée
- Interfaces adaptatives selon les profils
- Outils collaboratifs et classes virtuelles
Le quotidien y gagne en clarté et en flexibilité : chaque étudiant pilote son parcours, chaque enseignant ajuste ses contenus et ses relations avec la promotion. Cette logique accompagne la dynamique de digitalisation de l’enseignement supérieur, où efficacité et ouverture internationale se conjuguent. MySchool ESCP se positionne à la croisée de la gestion académique et de l’innovation, au sein d’un écosystème éducatif qui se renouvelle à vue d’œil.
Des usages inattendus qui transforment la vie étudiante et académique
MySchool ne se limite pas à son cahier des charges initial. Rapidement, étudiants et enseignants ont trouvé des usages inattendus, bien au-delà de la gestion des notes ou des emplois du temps. Les outils collaboratifs intégrés ont réorganisé les interactions, mettant fin à la dispersion des échanges dans des mails ou groupes privés éparpillés. Le module Unishared illustre ce nouveau souffle : il facilite la transmission de fichiers, d’annotations et de supports, encourageant l’émergence d’une vraie intelligence collective.
La communication entre étudiants et professeurs s’en trouve transformée. Quand Élise, représentante du conseil étudiant, a suggéré d’améliorer la gestion des notifications, la direction a répondu présent. Ce signal d’écoute illustre une nouvelle forme de dialogue entre institution et usagers. La flexibilité du système permet d’ailleurs aux associations d’adapter la plateforme à leurs propres besoins : BlueFactory offre un espace aux entrepreneurs en herbe, tandis que Tribunes s’appuie dessus pour organiser des événements et conférences.
Voici quelques exemples concrets des nouveaux usages que la plateforme favorise :
- Gestion et suivi de projets étudiants
- Partage instantané de ressources pédagogiques
- Espaces dédiés à l’entrepreneuriat et aux initiatives collectives
Streams, sous l’impulsion d’Eugénie Viriot, et LearningShelter, animé par Alexandre et Charles, utilisent MySchool pour coordonner des ateliers, hackathons et projets axés sur l’inclusion. SenseSchool bénéficie de l’accompagnement de BlueFactory via la plateforme, créant des passerelles inédites entre expérimentation pédagogique et engagement associatif. L’accessibilité et la réussite collective prennent ici un autre visage, renouvelant la vie étudiante à l’ESCP, jour après jour.
Quels défis et opportunités pour les enseignants face à cette mutation digitale ?
La transformation numérique ne se limite pas à un changement d’outils : elle bouleverse aussi la pratique des enseignants. Avec MySchool, l’adaptation est rapide et parfois déroutante. Béatrice Collin, professeure de stratégie, évoque la nécessité de réinventer la dynamique de ses cours. Désormais, gestion des ressources, diffusion des supports, interactions en temps réel passent par l’interface, obligeant chacun à repenser ses habitudes.
Certains, comme Daniel Rouach ou Martin Kupp, voient dans cette évolution un terrain fertile pour renouveler la pédagogie. Les échanges se centralisent, la coordination des projets s’accélère, le suivi des étudiants gagne en précision. À Madrid, Diana Clarke souligne combien l’interface s’ajuste aux exigences de chaque discipline. Les notifications paramétrables, les visioconférences intégrées (merci à Yves Bertoncini) et le partage instantané de fichiers modifient la relation au temps et à la distance. Chacun apprend à s’approprier ces nouvelles routines.
Trois leviers principaux ressortent pour accompagner cette adaptation :
- Maîtrise des nouveaux outils numériques
- Adaptation des méthodes pédagogiques
- Suivi individualisé des étudiants
La formation digitale s’impose comme un axe de développement pour la communauté enseignante. Louis-David Benyayer, chercheur affilié, insiste sur l’importance de co-construire les contenus avec les étudiants. La plateforme encourage l’expérimentation, l’agilité, l’évaluation tout au long du parcours. Plus qu’un outil, MySchool pousse les enseignants à devenir architectes d’expériences collectives, capables d’adapter leurs pratiques à des publics aux attentes mouvantes.
Vers une nouvelle expérience éducative : les promesses d’une école connectée et collaborative
L’ESCP franchit un cap avec MySchool, misant sur une expérience où connectivité et collaboration sont au centre du jeu. La plateforme ne se contente plus de réunir les emplois du temps ou les documents administratifs : elle s’affirme comme un véritable écosystème évolutif, qui s’adapte au fil des besoins. Gestion individualisée du parcours, classes virtuelles, outils de travail en groupe : autant de fonctionnalités déjà en place qui annoncent d’autres avancées à venir.
Le partenariat avec OpenAI prépare l’arrivée de l’intelligence artificielle dans la pédagogie : recommandations personnalisées de ressources, appui à la conception de projets, analyse instantanée des besoins. La réalité augmentée, en phase de test, promet aussi de transformer l’approche de certaines matières grâce à des simulations immersives. Ces innovations visent à ouvrir l’école à de nouveaux publics, qu’ils soient étudiants en formation initiale ou cadres en reconversion, et à renforcer son agilité.
Au cœur de cette transformation, le programme Innovation@ESCP Business School, conçu avec First Education Online et validé au RNCP, traduit cette volonté d’aligner formation académique et compétences opérationnelles. L’accent mis sur le management transverse, reconnu par France Compétences, répond à une attente nouvelle : préparer des profils capables de s’orienter dans des univers hybrides où la maîtrise du digital va de pair avec l’agilité managériale.
À l’ESCP, la bascule numérique n’est pas un simple effet de mode mais une invitation à réinventer l’expérience éducative, chaque jour, aux frontières de l’innovation et de l’apprentissage collectif. Reste à voir jusqu’où cette dynamique entraînera la prochaine génération de leaders…